Atelier pédagogique pour les cycles 3 et 4 proposé par les Archives de Bordeaux Métropole et Philosphères à l’occasion de l’exposition
« Mémoire de pierre de la Grande Guerre. Les monuments aux morts de Bordeaux et de la métropole »
du 06/11/2018 au 26/04/2019 à destination des classes venant visiter l’exposition.
Contacts pour informations et réservations : 05 56 10 20 55.
mcuin@bordeaux-metropole.fr ou svarin@bordeaux-metropole.fr
Témoins de l’histoire les monuments commémoratifs transmettent des messages : les déchiffrer aide à comprendre le passé et à construire le présent. En réfléchissant ensemble, les élèves sont invités à prendre conscience de cette transmission et à s’interroger. La mémoire de la guerre garantit-elle la paix ? De l’esprit de revanche au pacifisme, comment le point de vue sur la guerre conditionne t-il la paix ?
Un atelier à visée philosophique pour approfondir le travail autour de la Première guerre mondiale
Les objectifs de l’atelier sont notamment :
- en éducation morale et civique : penser par soi-même et avec les autres, développer les aptitudes à la réflexion critique, en confrontant ses jugements à ceux d’autrui dans une discussion ou un débat argumenté
- dans le socle commun, sont concernées : la formation de la personne et du citoyen où « l’élève acquière le sentiment d’appartenir à une collectivité », la compréhension de la règle et du droit ainsi que l’observation et la compréhension du monde en comprenant et assumant ses responsabilités individuelles et collectives.
Déroulement de l’atelier
En préambule : un papier est distribué : chaque élève écrit un mot qui signifie pour lui la paix. Il le pose à l’envers devant lui.
1 De la pierre à la mémoire : la symbolisation
Comment un monument peut-il nous parler du passé ?Quelle mémoire de la guerre ?
Description de l’affiche qui représente le dessin d’un monument aux morts (présenté dans le cadre d’un concours) Quels symboles sont utilisés ? Quels sentiments éprouve t-on ? Qu’est-ce qui est représenté ? Comment qualifier cette représentation de la paix ? Mise en perspective du paradoxe que constitue la représentation de la Gloire victorieuse, guerrière, pour figurer la paix.
2 Morts et vivants : comment construire la paix ?
Les monuments aux morts apparaissent à partir de la guerre franco-prussienne en 1870 sans l’inscription des noms. A partir de la loi de 1819 ils figurent les noms des soldats et font office de tombes individuelles,à la charge de l’Etat.
Commémorer : c’est se remémorer ensemble, la mort d’1,4 million de soldats français, parmi les 18,6 millions de morts, toutes nationalités confondues. Témoins des souffrances de la guerre les vivants espèrent qu’elle soit « la der des der ».
Les élèves sont invités à réfléchir : comment à partir d’un tel traumatisme, construire et garantir la paix ?
D’un point de vue collectif
Plusieurs pistes de réflexion sont possibles : politique (instances internationales, européennes, étatiques basées sur la démocratie garante de la paix), juridique (droit des peuples à disposer d’eux-mêmes…) économique, militaire (distinction de l’antimilitarisme défini comme « hostilité à l’égard de l’esprit et des institutions militaires » (Larousse) et du pacifisme « guerre à la guerre »), culturel par un travail de mémoire, d’un groupe vivant, pour approcher la vérité historique.
D’un point de vue individuel
Pour conclure l’atelier les élèves sont invités à lire le mot qu’ils ont choisi pour faire écho à la paix et à le joindre à tous ceux que les autres classes ont écrit. Ils seront présentés sous forme de liste, en référence au travail de l’artiste Emmanuel Aragon qui intervient dans l’exposition avec des mots inscrits en rouge sur calque et une installation au cœur de l’espace visité.